Vous avez beau publier de beaux contenus, rien n’y fera si Google peine à explorer votre site. À l’heure où l’IA et les LLMs bousculent le référencement, le SEO technique n’est plus une option. Il est la fondation indispensable pour exister dans les résultats, et désormais, dans les réponses générées par l’IA. Découvrez comment optimiser votre architecture et votre crawl budget pour rester visible et compétitif.
Ce qu’il faut retenir :
- Le SEO technique est plus important que jamais : sans crawl efficace, même le meilleur contenu passe sous les radars des robots.
- Stop au mythe de la structure plate : l’organisation profonde et logique des pages est meilleure pour le crawl et l’analyse.
- L’IA et les LLM dépendent toujours de l’indexation : si vos pages ne sont pas explorées, elles ne sont ni indexées ni citées dans les réponses IA.
- Priorisez vos chantiers techniques : crawl budget, architecture, liens internes, pagination et JavaScript doivent être sous contrôle.
Le SEO technique : votre levier de croissance invisible
On parle beaucoup de mots-clés, de stratégies de contenu ou d’extraits optimisés. Pourtant, une dure réalité persiste : sans SEO technique solide, votre contenu ne touchera aucun internaute.
Votre site peut héberger des articles de qualité ou des fiches produits particulièrement séduisantes, si son architecture s’apparente à une accumulation de pages parfaitement désorganisées, votre trafic restera au point mort. C’est bien simple : un mauvais SEO technique gaspille le crawl budget sur des pages inutiles, vous rendant invisible.
Le SEO technique n’est pas une simple checklist ou une tâche qu’on délègue à l’équipe chargée du développement. C’est un levier stratégique pour la croissance et la visibilité, surtout à notre époque où l’IA redéfinit le fonctionnement de la découverte des contenus en ligne.
L’efficacité du crawl : fondation de votre SEO
Avant d’entrer dans le vif du sujet, rappelons ceci : l’efficacité de votre crawl détermine ce qui est indexé, mis à jour et classé.
Plus votre site est ancien, plus il a pu accumuler les problèmes : pages obsolètes, chaînes de redirections, contenus orphelins, JavaScript surchargé, problèmes de pagination ou de paramètres… Chacune de ces choses participe au ralentissement de Googlebot.
Améliorer l’efficacité du crawl ne signifie pas augmenter l’exploration des pages. Cela veut dire éviter à Google de perdre du temps sur des pages inutiles pour qu’il se concentre sur celles qui comptent vraiment pour votre présence en ligne.
Organiser sans aplatir : le mythe de la structure plate
On entend parfois que Google préfèrerait les sites « plats ». En réalité, Google préfère les sites accessibles, pas forcément « plats ». Une architecture profonde, mais bien organisée ne nuit pas à votre classement, au contraire.
En effet, si elle est soignée, cette architecture :
- Facilite le crawl,
- Simplifie les redirections,
- Aide à gérer les règles robots.txt,
- Rend la maintenance et l’analyse plus simples.
Le vrai problème, c’est quand une page clé se trouve à cinq clics de la page d’accueil. Ce n’est pas la profondeur de l’URL qui compte, mais sa facilité d’accès interne.
Recommandations :
- Utilisez des hubs de contenu et du maillage interne ciblé.
- Créez des sitemaps HTML pour mettre en valeur vos pages stratégiques.
- Évitez de tout placer à la racine du site au nom d’un SEO prétendument « plat ».
Exemple :
- /products/waterproof-jackets/mens/blue-mountain-parkas est une URL structurée, lisible, qui aide au classement et à l’analyse.
- À l’inverse, placer tous vos contenus dans le répertoire racine rend impossible toute analyse fine dans GA4.
Pour les blogs, privilégiez les URLs par catégorie ou sujet (ex. /blog/technical-seo/structured-data-guide) plutôt que des dates. Les URLs datées donnent l’impression d’un contenu obsolète, même quand il est mis à jour.
Supprimez le gaspillage de crawl
Chaque site a un crawl budget attribué par Google. Plus votre site est grand, plus vous risquez de le dilapider sur des pages inutiles :
- Pages de calendrier issues de navigations à facettes,
- Résultats de recherches internes,
- Environnements de test restés ouverts,
- Scroll infini générant des URLs sans valeur,
- Innombrables doublons liés à des balises UTM.
Recommandations :
- Auditez vos logs de crawl.
- Bloquez les pages inutiles dans robots.txt.
- Utilisez correctement les balises canoniques.
- Nettoyez les archives de tags massives jamais consultées.
Nettoyez vos chaînes de redirections
Les redirections s’ajoutent souvent à la va-vite lors de migrations ou de changements d’URL. Résultat, des chaînes de redirections inutiles qui :
- Ralentissent le site,
- Diluent le crawl budget,
- Fragmentent votre autorité.
Recommandations :
- Établissez une carte des redirections chaque trimestre.
- Réduisez vos chaînes à une seule redirection directe.
- Mettez à jour vos liens internes pour pointer vers la destination finale, sans passer par des URLs intermédiaires.
Pro tip : une structure d’URLs propre est essentielle pour éviter que les redirections ne deviennent un cauchemar. Les sites plats compliquent la gestion des redirections, pas l’inverse.
Ne cachez pas vos liens dans du JavaScript
Google sait aujourd’hui interpréter JavaScript, mais pas forcément de façon systématique. De leur côté, les LLMs ne savent pas encore interagir avec les menus dynamiques.
Si vos liens importants sont injectés via JS ou dissimulés derrière des modales, ils risquent d’être :
- Invisibles aux crawlers,
- Inaccessibles aux IA génératives,
- Et donc absents des réponses générées.
Recommandations :
- Proposez contenus via du HTML statique autant que possible.
- Créez une version navigable de votre centre d’aide ou de votre documentation.
- Utilisez de vrais liens HTML au lieu de déclencheurs JS.
Sans cela, vos contenus risquent de se faire voler la vedette par Reddit ou de vieux articles, dans les propositions de l’IA.
Gérer pagination et paramètres avec soin
L’infinite scroll, la mauvaise gestion de la pagination et les paramètres d’URL incontrôlés peuvent créer :
- Des chemins de crawl surchargés,
- Un risque de dilution d’autorité,
- Des problèmes d’indexation.
Recommandations :
- Privilégiez des formats de pagination basés sur le chemin (ex. /blog/page/2/) plutôt que sur des paramètres (?page=2).
- Assurez-vous que chaque page paginée contient du contenu unique ou additionnel.
- Évitez de canoniser toutes vos pages paginées vers la page 1, au risque d’ignorer tout le reste.
- Bloquez ou mettez en noindex les combinaisons de filtres inutiles.
- N’utilisez Google Search Console pour définir le comportement des paramètres que si vous avez une stratégie claire. Sinon, vous risquez de vous tirer une balle dans le pied.
Pro tip : ne comptez pas sur le JavaScript côté client pour construire vos listes paginées. L’infinite scroll invisible pour les robots l’est aussi pour les LLMs.
Crawl et IA : pourquoi c’est plus crucial que jamais
Avec le développement des AI Overviews et des réponses générées, on pourrait croire que l’optimisation du crawl est moins importante. Au contraire, elle est plus importante que jamais.
En effet :
- L’IA se base sur du contenu indexé et fiable.
- Sans crawl, pas d’indexation.
- Sans indexation, pas de citation dans les réponses IA.
Les agents de recherche IA (Google, Perplexity, ChatGPT en mode navigation) n’aspirent pas des pages entières. Ils extraient des blocs d’informations : paragraphes, listes, morceaux de texte. Pour être repris, votre contenu doit donc :
- Être crawlé,
- Être indexé,
- Et être structuré pour l’extraction.
En clair : vous n’apparaîtrez jamais dans un AI Overview si Google ne peut pas explorer et comprendre vos pages.
Le crawl : thermomètre de la santé de votre site
Au-delà de l’indexation, un crawl propre est un excellent indicateur de santé technique.
Si vos logs montrent des milliers de pages obsolètes ou un robot qui passe 80 % de son temps à parcourir des pages inutiles…C’est le signe que votre site est mal organisé.
Porter votre attention dessus améliore :
- La performance,
- L’expérience utilisateur,
- La précision de vos analyses.
Vos priorités immédiates
Si vous manquez de temps ou de ressources, concentrez-vous sur ces actions prioritaires :
- Analyse du crawl budget : identifiez où Googlebot gaspille son temps.
- Optimisation des liens internes : vos pages importantes doivent être facilement accessibles.
- Suppression des pièges de crawl : finissez-en avec les URLs mortes, doublons ou scroll infinis.
- Vérification du rendu JavaScript : assurez-vous que vos contenus critiques sont visibles pour Google.
- Réduction des chaînes de redirections : surtout sur vos pages stratégiques ou à fort trafic.
Les mots-clés ne servent à rien si votre site n’est pas crawlable. Commencez par réparer votre infrastructure technique avant de penser contenu ou E-E-A-T. C’est la clé pour exister dans un web piloté par l’IA.
L’article “SEO technique : les erreurs qui tuent votre visibilité sur Google et les LLMs” a été publié sur le site Abondance.