Quelques infos sur Google (et Bing parfois) et son moteur de recherche, glanées ici et là de façon officieuse ces derniers jours, avec au programme cette semaine quelques réponses à ces questions : quel est l’impact du contenu IA et des images générées sur le SEO ? Comment les professionnels doivent-ils appréhender les recherches IA ? Pourquoi exclut-il certains signaux externes ? Quelles sont les conséquences du negative SEO sur les Core Web Vitals ? Qu’est-ce qui peut expliquer une chute soudaine de crawl ? Quel est l’avis de John Mueller sur les nouveaux acronymes GEO, AIO ou AEO ?
Le contenu IA devrait être relu par un humain
Google, par la voix de Gary Illyes, a clarifié que le contenu généré par l’IA est accepté par le moteur de recherche tant qu’il respecte des critères stricts de qualité, d’originalité et d’exactitude factuelle. Illyes insiste sur le fait que le terme « créé par un humain » n’est pas le plus approprié ; il préfère parler de « curation humaine », soulignant que tout contenu produit par l’IA devrait être relu et vérifié par un humain avant publication. L’objectif est d’éviter les biais, les erreurs factuelles et la surproduction de contenus très similaires. L’intervention humaine n’a pas pour but d’être signalée explicitement dans la page, mais doit garantir, en amont, que le contenu est fiable et pertinent pour les utilisateurs.
Source : Search Engine Journal
Taux de fiabilité : On est d’accord !
C’est évident ! Si les LLMs sont capables de faire des merveilles, elles peuvent aussi pondre des contenus truffés d’erreurs, d’approximations et d’hallucinations. Dans ce contexte, une relecture humaine est le minimum qu’on puisse exiger.
Goossip #2
Les images générés par IA n’affectent pas le ranking
Gary Illyes a également précisé que l’utilisation d’images générées par l’intelligence artificielle n’entraîne aucune pénalité ni impact négatif direct sur le référencement naturel. Selon lui, le fait d’intégrer ce type d’images sur une page, tant que le reste du contenu est légitime, n’affecte pas la position du site dans les résultats de recherche. Il rappelle toutefois que l’ajout d’images peut solliciter davantage les ressources serveur, et qu’au contraire, ces images pourraient générer du trafic via Google Images ou la recherche vidéo. Il n’a pas creusé la question de l’authenticité, mais souligne que la priorité doit rester l’expérience utilisateur et la pertinence pour les internautes.
Source : Search Engine Journal
Taux de fiabilité : On est d’accord !
Une image, qu’elle soit générée par IA ou non, a la capacité d’attirer ou de faire fuir un internaute. Comme pour le contenu, la règle reste la qualité et la pertinence.
Goossip #3
Recherches IA : les SEO invités à étudier la transformation des clics en conversion
Fabrice Canel, de l’équipe Bing chez Microsoft, souligne que les moteurs de recherche ont une visibilité limitée sur ce qui se passe après le clic provenant d’une recherche IA : ils ne savent pas si le visiteur convertit. Selon lui, bien que l’amélioration de la qualité des résultats mène à des clics plus pertinents, il revient à la communauté SEO d’étudier le parcours complet, de la génération du clic jusqu’à la conversion. Il appelle à plus de recherches sur ce sujet, car les indicateurs classiques du moteur (retour à la page de résultats, stabilité des clics…) ne suffisent pas pour mesurer l’efficacité réelle des clics IA ; seule l’analyse de la conversion sur le site permet d’en juger. Ainsi, Bing et Google incitent désormais les marketeurs et experts SEO à mieux suivre et analyser les conversions générées par l’IA pour adapter leurs stratégies.
Source : Search Engine Roundtable
Taux de fiabilité : On est d’accord !
La recherche par IA est une discipline nouvelle. Pour l’heure, il reste difficile de mesurer son impact sur les conversions, en particulier avec les indicateurs classiques.
Goossip #4
Google exclut certains signaux externes, qu’il ne peut pas contrôler
Gary Illyes explique que le moteur de recherche exclut de ses critères de classement les signaux externes tels que les partages ou les vues sur les réseaux sociaux, car il n’a aucun contrôle sur leur fiabilité ou leur validité. Selon lui, Google doit pouvoir maîtriser ses propres signaux : utiliser ceux qui proviennent de plateformes tierces expose à la manipulation (exemple : gonfler artificiellement le nombre de partages) et à des variations imprévisibles. Cette philosophie s’étend aussi à d’autres signaux facilement manipulables par les SEO ou les éditeurs ; Google ne les considère pas comme des facteurs de classement, préférant se fonder sur des critères qu’il peut mesurer et contrôler directement afin d’assurer la pertinence et l’intégrité des résultats.
Source : Search Engine Journal
Taux de fiabilité : On est d’accord !
On peut comprendre l’approche de Google : facilement manipulables, les signaux externes ne sont pas forcément les éléments les plus fiables.
Goossip #5
Le « poisoning Core Web Vitals » n’a pas d’impact sur le classement
L’attaque appelée « poisoning Core Web Vitals » vise à saboter artificiellement les indicateurs de performance web d’un site (LCP, FID, CLS) afin d’altérer les scores mesurés par des outils comme webvitals-js. John Mueller estime qu’un tel sabotage n’a pas d’impact direct sur le classement, car Google base son analyse sur les données de vrais utilisateurs (CrUX) et non sur les métriques internes ou de tests automatisés. Même si une attaque de type DoS ralentit le serveur et dégrade les scores locaux, tant que l’expérience réelle des internautes n’est pas affectée, il n’y a pas de conséquence sur le SEO. Les experts recommandent quand même de renforcer la sécurité et la surveillance pour des raisons de réputation et de fiabilité.
Source : Search Engine Journal
Taux de fiabilité : On a quelques doutes…
Rappelons que Google a recommandé à plusieurs reprises de ne pas trop se focaliser sur les Core Web Vitals. S’ils restent importants, ils ne doivent pas devenir une obsession au détriment des autres aspects SEO.
Goossip #6
Une chute soudaine de crawl est souvent une indication d’un problème côté serveur
John Mueller a expliqué qu’une chute soudaine du crawl de Googlebot est rarement causée par des erreurs 404 ; elle est selon lui bien plus souvent le signe de problèmes côté serveur (erreurs 429, 500, 503) ou de timeouts. Il recommande de vérifier les logs serveur et Search Console pour identifier tout pic d’erreurs ou blocage potentiels, notamment au niveau du CDN ou des règles de sécurité. Une fois les problèmes résolus, le crawl revient à la normale, mais la récupération peut prendre plusieurs jours voire semaines, sans délai garanti. Les erreurs 404 sont gérées normalement par Googlebot qui réessaie ensuite, tandis que les réponses 429/500/503 incitent le robot à réduire sa fréquence de crawl pour protéger le serveur.
Source : Search Engine Journal
Taux de fiabilité : On est d’accord !
Il est toujours utile de consulter les logs et la Search Console pour en identifier la cause, en prenant en compte le rôle des CDN et autres dispositifs de sécurité. Une fois l’incident résolu, Googlebot reprend progressivement son activité de crawl, sans délai précis, tandis que les erreurs 404 sont simplement réessayées de façon standard, et les erreurs 429/500/503 déclenchent une réduction temporaire du crawl pour préserver la stabilité du site.
Goossip #7
GEO, AIO, AEO… Attention aux arnaques !
John Mueller de Google met en garde contre la prolifération de nouveaux acronymes SEO liés à l’IA tels que GEO, AIO ou AEO, soulignant que plus leur promotion est insistante et urgente, plus il est probable que cela cache des pratiques de spam ou d’arnaque. Il considère cette mode comme essentiellement marketing et non pertinente pour le référencement. Mueller encourage les professionnels du SEO à ne pas céder à la pression de ces tendances et à se concentrer sur des stratégies solides et éprouvées, axées sur la qualité du contenu et l’expérience utilisateur, plutôt que de suivre des terminologies opportunistes qui ne servent souvent qu’à semer la confusion ou exploiter la crédulité du secteur.
Source : Search Engine Roundtable
Taux de fiabilité : On est d’accord !
Évolution du secteur oblige, il est tout à fait naturel de voir apparaître de nouveaux acronymes pour qualifier cette nouvelle manière d’envisager le SEO, à l’ère de l’IA. Cela ne doit toutefois pas nous laisser mystifier : même s’il est indispensable et même vital de s’intéresser aux changements en cours, les fondamentaux du référencement naturel restent plus que jamais d’actualité.
L’article “Goossips SEO : IA, Signaux externes, Core Web Vitals, Crawl, GEO” a été publié sur le site Abondance.