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Comment devenir auto-entrepreneur ?

Le statut d’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) est pensé pour facilement créer une activité professionnelle indépendante, que l’on exerce dans le secteur commercial, artisanal ou en tant que profession libérale. Les formalités de création de l’auto-entreprise sont simples, avec des démarches rapides et accessibles à tous. Voici tout ce qu’il faut savoir pour devenir auto-entrepreneur !

Devenir auto-entrepreneur en 5 étapes

Le régime de micro-entreprise a pour vocation de permettre le lancement simple d’une activité indépendante, qu’elle soit principale ou complémentaire. Il est donc rapide de créer son statut d’auto-entrepreneur et de commencer à exercer. Voici les 5 étapes pour démarrer.

1. Déclarer son activité

La première chose à faire est de déclarer la création de l’activité que l’on va exercer comme auto-entrepreneur. Cela se fait auprès du Guichet unique de l’INPI en cliquant sur Créer, modifier ou cesser une entreprise, puis Création d’entreprise. Il faut fournir une pièce d’identité et ses informations personnelles : numéro de sécurité sociale, déclaration de non-condamnation et éventuellement titre de séjour.

guichet unique pour s'inscrire comme auto-entrepreneur

2. Définir le cadre fiscal et social

C’est lors du dépôt de dossier sur le Guichet unique qu’il faut remplir le volet social et fiscal lié à l’activité. Il faut alors choisir la périodicité de déclaration du chiffre d’affaires et du versement des cotisations sociales : cela se fait mensuellement ou trimestriellement, même si le CA est nul. C’est aussi à cette étape qu’il faut choisir les options fiscales, c’est-à-dire le régime d’imposition classique ou le versement libératoire. Des simulations sont proposées pour faire votre choix.

Pour toute information avant ou pendant le dépôt du dossier de création, vous pouvez consulter formalites.entreprises.gouv.fr.

3. S’inscrire à l’Urssaf

Une fois inscrit au Guichet unique, il faut créer un espace Urssaf. Le site centralise tous les services en ligne des auto-entrepreneurs lorsqu’ils sont affiliés. Si vous êtes admissible à l’Acre, c’est lors de la création de l’espace Urssaf que la demande doit se faire.

création espace Urssaf pour auto-entrepreneur

Le dossier d’immatriculation est ensuite traité par l’administration : il faut compter en moyenne deux semaines pour recevoir son Siret et pouvoir facturer, et donc débuter son activité en tant qu’auto-entrepreneur. On peut aussi accéder aux services en ligne de l’Urssaf, déclarer son chiffre d’affaires et payer ses cotisations.

4. Ouvrir un compte bancaire

Il n’est pas obligatoire de disposer d’un compte bancaire dédié à l’auto-entreprise quand on la crée, néanmoins c’est fortement recommandé. C’est en effet nécessaire dès que le chiffre d’affaires dépasse 10 000€ pendant deux années civiles consécutives. Et même quand on ne remplit pas ce critère, il est préférable de clarifier sa comptabilité en séparant comptes pro et perso.

5. Assurer son activité

Même sous le statut d’auto-entrepreneur, l’assurance professionnelle est obligatoire pour certaines activités (l’assurance décennale dans les métiers du bâtiment, par exemple). Notez toutefois que, même optionnelle, une assurance de responsabilité civile professionnelle est fortement recommandée pour toute activité. Prenez le temps de faire le point sur vos contrats existants et éventuels nouveaux besoins.

Pourquoi devenir auto-entrepreneur ?

La micro-entreprise ou auto-entreprise est une entreprise individuelle bénéficiant d’un régime fiscal et social simplifié. Ce statut profite d’avantages très intéressants pour démarrer une activité en tant que freelance ou libéral.

Démarches de création simplifiées

Les formalités de création d’entreprise sont très simples quand on devient auto-entrepreneur. Nul besoin de statuts comme dans une société : l’inscription auprès de l’INPI se fait à travers un formulaire rapide à remplir. En deux semaines seulement, on dispose d’un Siret et on peut facturer.

Comptabilité simplifiée

La comptabilité des auto-entrepreneurs est ultrasimple. Elle se limite à la tenue des recettes et achats liés à l’activité, et à la déclaration du chiffre d’affaires.

En micro-entreprise, on est très souvent exempté de TVA : cela réduit les démarches et permet de facturer à des tarifs compétitifs. La franchise en base de TVA vaut jusqu’à un certain seuil de CA : en 2025, il est fixé à 85 000€ pour les activités de vente de marchandises et à 37 500€ pour la prestation de services.

Cotisations sociales simples et claires

Le statut d’auto-entrepreneur est basé sur le régime micro-social. C’est un régime simplifié qui veut que l’on paye les cotisations en fonction de son CA : si on n’a pas de chiffre d’affaires, on ne paye aucune charge. Par ailleurs, le taux de cotisations et contributions sociales est fixe et fourni à l’avance, sachant qu’il est défini en fonction du secteur d’activité : cela permet de toujours savoir ce que l’on devra verser.

Fiscalité allégée

Les auto-entrepreneurs profitent aussi d’un allègement des obligations fiscales : on parle de régime micro-fiscal. Le revenu imposable prend en compte un abattement automatique pour frais, qui dispense de déclarer ses frais au réel.

De plus, en tant qu’auto-entrepreneur on peut bénéficier du versement libératoire de l’impôt sur le revenu. L’impôt est alors à régler en même temps que les cotisations, sur la base d’un taux spécifique fixe allant de 1 à 2,2% selon la nature de l’activité exercée.

Flexibilité et risques limités

Devenir auto-entrepreneur permet de se lancer à son compte sans prendre de risques. D’une part, car les cotisations et impôts dépendent du CA : si on encaisse 0€, on paye 0€.

D’autre part, car on peut cumuler l’auto-entreprise avec une activité salariée principale ou une pension de retraite. Cela permet de générer des revenus annexes et aussi de s’essayer à l’entrepreneuriat en gardant la sécurité de son emploi principal. En cas de besoin, l’auto-entreprise peut facilement être fermée ou le statut évoluer.

Les aides pour devenir auto-entrepreneur

Il existe plusieurs aides possibles pour créer sa micro-entreprise :

  • On peut faire une demande d’Acre (Aide à la création ou à la reprise d’une entreprise). Ce dispositif avantageux permet d’être partiellement exonéré de charges sociales dans la première année de l’activité. Il faut en faire la demande auprès de l’Urssaf lors du dépôt de dossier de l’auto-entreprise.
demander l'Acre en tant qu'auto-entrepreneur
  • Il existe également des aides locales possibles pour le financement ou l’accompagnement. N’hésitez pas à consulter celles qui sont proposées par votre région, département ou commune. Les chambres de commerces proposent aussi parfois des primes ou bourses spécifiques, de même que certains réseaux d’entrepreneurs. Pour les personnes en situation de handicap, il existe aussi des aides de l’Agefiph pour devenir auto-entrepreneur.
  • Enfin, en tant qu’auto-entrepreneur, on bénéficie d’un droit à la formation professionnelle. Il faut pour cela avoir déclaré un chiffre d’affaires au cours des 12 mois écoulés, puisque la contribution à la formation professionnelle (CFP) fait partie des cotisations payées.

Combien ça coûte de devenir auto-entrepreneur ?

Avant de se décider à devenir auto-entrepreneur, il est important de comprendre ce que cela vous coûtera. Et bonne nouvelle : la création de l’activité se fait gratuitement !

Frais d’inscription

Les démarches à effectuer pour devenir auto-entrepreneur sont gratuites. L’inscription au registre des entreprises et l’obtention d’un Siret se font sans frais, ce qui rend ce statut extrêmement pratique et accessible au plus grand nombre.

La seule exception concerne les agents commerciaux : une immatriculation est alors obligatoire auprès du registre spécial, au prix de 23,56€.

Par ailleurs, les artisans qui deviennent auto-entrepreneurs se verront conseiller de réaliser un stage de préparation à l’installation (SPI), bien qu’il soit facultatif. Celui-ci est facturé par les Chambres de métiers et de l’artisanat : comptez environ 200€.

Cotisations, charges et frais annexes

Certains frais annexes peuvent toutefois se présenter une fois que vous êtes installé en tant qu’auto-entrepreneur.

Il est en effet recommandé d’ouvrir un compte bancaire dédié à l’activité afin de mieux gérer sa comptabilité. C’est même obligatoire à partir de 10 000€ de chiffre d’affaires sur deux années consécutives. Pour cela, il faut donc prévoir des frais de gestion de compte auprès de votre banque.

Il est obligatoire également de souscrire une assurance pour certaines activités professionnelles, et grandement recommandé pour tous les auto-entrepreneurs. À cela s’ajoutent les charges de fonctionnement classiques, tels que l’achat de matériel et les frais de déplacements.

Une fois auto-entrepreneur, vous devrez aussi vous acquitter de diverses cotisations :

  • Les cotisations sociales et charges obligatoires : malgré le principe du micro-social, il y a des contributions à payer, basées sur le chiffre d’affaires déclaré chaque mois ou trimestre.
  • La cotisation foncière des entreprises (CFE) : à payer chaque année, sauf la première. Son montant dépend de la commune et du taux d’imposition.

Les conditions pour devenir auto-entrepreneur

La condition sine qua non pour obtenir le statut d’auto-entrepreneur est de ne pas dépasser un certain seuil de chiffre d’affaires. Celui-ci est plafonné, avec une limite fixée en 2025 à :

  • 77 700€ pour la prestation de services
  • 188 700€ pour les activités d’achat/revente de marchandises, de vente de denrées à consommer sur place et de prestations d’hébergements (hors location meublée)

D’autre part, il faut exercer une activité répondant au cadre prévu pour le statut d’auto-entrepreneur. Il peut s’agir d’une activité artisanale, commerciale ou libérale. À noter également qu’une personne physique ne peut avoir qu’une seule micro-entreprise mais y cumuler plusieurs activités.

Enfin, et malgré les facilités accordées, être auto-entrepreneur impose de respecter certaines obligations :

  • Des obligations comptables : éditer des factures légales pour ses clients, gérer son activité via un compte bancaire dédié (au-delà de 10 000€ perçus par an sur deux ans), tenir un livre des recettes ainsi qu’un registre des achats quand on est commerçant.
  • Des obligations sociales et fiscales : payer des cotisations sociales, déclarer son chiffre d’affaires tous les mois ou trimestres, s’acquitter de l’impôt sur le revenu et, selon l’activité exercée, payer la cotisation foncière des entreprises.

Devenir auto-entrepreneur reste quoi qu’il arrive une démarche simple et rapide à réaliser. Vous pouvez très facilement obtenir ce statut et, par exemple, rejoindre le panel de freelances de Codeur.com !