L’IA, un monde d’hommes ? Pas chez Meta. Son labo phare défie les codes avec 60% de femmes leaders.
Cet anti “boys club” assumé est-il un atout compétitif ? C’est bien possible.
Alors que la plupart des big-tech s’affrontent à coups de modèles propriétaires fermés et opaques, la plupart du temps pilotés par des hommes, chez Meta, l’IA sort des sentiers battus.
À l’image de son laboratoire phare en recherche sur l’IA : FAIR.
Créé par Yann Le Cun (chercheur français et l’un des pères du deep leraning, FAIR est dirigé par la canadienne Joelle Pineau.
Il se distingue à plus d’un titre.
Déjà, par son approche open-source des modèles d’IA, à rebours de la tendance au secret industriel. Sa famille open source de modèles Llama a été adoptée par nombre d’entreprises.
Selon Yann LeCun, c’est cette approche ouverte qui a permis à Meta de rattraper son retard.
Mais l’IA chez Meta tranche surtout par sa composition : 60% de femmes y occupent des postes de direction.
Une “anomalie” qui tranche avec la réputation de “boys club” du secteur de l’intelligence artificielle (moins de 20% de femmes).
Cette mixité assumée pourrait receler un atout compétitif, estime Joëlle Pineau dans le média Semafor : “Quand vous avez un groupe diversifié de personnes, elles posent des questions différentes. Or en recherche, la question que vous posez est souvent la chose la plus importante”.
Une diversité cognitive qui ouvre de nouvelles perspectives. Et qui aurait déjà influencé la vision de Meta en matière d'”intelligence artificielle générale” (AGI) : moins obsessionnelle de l’agent unique, plus ouverte aux systèmes multi-agents, qui collaborent ensemble.
Chez Meta le succès de l’IA semble se conjuguer au féminin.
Source: Semafor